[[_]]: voetnoot.

beINT L' Intermediair des Généalogiques. [CBG B-TS Int]
(No. 23.) "Abraham François van Santen, notaire à Louvain, 1689-1721".
(No. 24 p48.) "On trouve à Bruxelles, Vansanten, Elie, bapt. le 22-11-1587, Ste-Gudule; Vansant, Catharine, bapt. le 8-2-1590, même paroisse et Vansanten, Gabriel, bapt. le 6-11-1594, idem. Egalement à Neder-Over-Heembeek, des Van Santen, Vansanden, etc. (E. de Borja le Bron, Bruxelles.)"
(No. 26 1950 p48; 36 1951 pp426-428.)
(No. 27 1950 pp62-68.) Artikel van Henry-Charles van Parijs. (◊ Vertaald: [beINTned].)

Généalogie de la famille van Santen ou de Saintes, de Hal

Nous avons entrepis l'étude généalogique des différentes familles van Santen et de Saintes ayant existé en Belgique.
Outre celle que nous donnons ci-après, nous avons relevé et étudié les suivantes:
  1°) une famille van Santen, d'origine rurale, qui apparaît à la fin du XVIe siècle aux environs de Ninove d'où elle rayonna;
  2°) Une famille van Santen, venue de Hollande au XVIIe siècle à Louvain et Bruxelles. Famille d'avocats et de hauts fonctionnaires; elle portrait: de queules à trois chèvres sautantes d`argent.
Nous avons également relevé, mais sans les avoir jusqu'ores étudiés, des de Saintes en Hainaut, ainsi qu'à Wavre et Bierges-lez-Wavre.
Au lecteur qui nous adresserait des notes, si minces soient-elles, sur l'une de ces familles ou sur d'autres van Santen ou de Saintes, de Belgique, anciens ou modernes, nous exprimons d'avance notre vive gratitude.

LE NOM.

Jusqu'au début du XVIIe siècle, la famille qui nous occupe s'est appelée indifféremment, dans les archives de Hal, van Santen et de Sainctes, parfois dans le même acte.
On peut en conclure que nous ne nous trouvons pas loin de l'origine du nom, puisque la traduction en est aconnue, et il n'est pas aventuré de conclure que celle-ci est le village de Saintes (en vieux flamand Santen, actuellement Sinte-Renelde) village proche de Hal.
Le maintien jusqu'à une époque relativement tardive de cette traduction du nom de famille paraît bien être due à la situation particulière de Hal qui, tout en faisant partie, à l'époque, du Hainaut où la langue officielle était le françois, était cependant en fait, un lieu de langue flamande.
A partir du milieu de XVIIe siècle, le nom n'apparaît plus à Hal que sous la forme van Santen.
Il paraît y avoir à l'origine deux branches ou familles distinctes: les de Sainctes dits Deschamps, alias van Santen geheeten van de Velde, et les de Sainctes ou van Santen dits Met Staden ou Mestaden.
Pour les XIVe, XVe, XVIe et début du XVIIe siècle, nous trouvons les variantes: van Santen, van Zanten, de Santen, Met Staden, Mestaden, Mestade, de Saintes, de Sainctes, Dessainctz, etc… ainsi qu'on en verra des exemples plus loin.

LOCALISATION.

Les plus anciens représentants de cette famille que nous puissions localiser exactement, habitent Lembeek; tandis qu'un rameau se retrouve à Malines, la souche que nous suivons est fixée à Hal; tout le XVIIe siècle, elle reste établie dans cette ville; nous voyons toutefois un de ces membres émigrer à Arras; au début du XVIIIe siècle, tandis que les rameaux restés à Hal meurent, duex autres se fixent respectivement à Bruxelles et à Namur; les derniers représentants de ceux-ci disparaissent au début du XIXe.
Des études ultérieures permettront peut-être d'y rattacher Michel de Sainctes, greffier de Soignies depuis 1611, qui fit d'ailleurs sa formation professionnelle à Hal et d'autres de Sainctes non mentionnés ici, que nous retrouvons à Soignies, à Braine-le-Comte (maitres des Postes au XVIe siècle) et ailleurs en Hainaut.

SITUATION SOCIALE ET BIENS.

Nous voyons le plus lointain auteur certain de cette lignée, bailli de Lembeek en 1508, des membres non rattachés de celle-ci au XVe siècle et au début du XVIe respectivement procureur au Grand-Conseil de Malines, greffier de Soignies et Procureur.
Cependant, la famille dont nous suivons dans ces pages l'évolution, est essentiellement, tout au moins pendant les XVIIe et XVIIIe siècle, une famille de commerçonts; hôteliers, brasseurs, boulangers, cordonniers, teinturiers, tanneurs, et c'est dans la même classe sociale que se marient les filles. Nous n'y voyons que quelques exceptions, à l'extrémité de rameaux qui s'éteignent en lignes masculines: à la fin du XVIIe siècle, Anne van Santen contracte une alliance noble en entrant dans la famille van Male tandis que sa sœur épouse un banquier, Jean-Louis Salmons, verra ses enfants anoblis; à la fin du siècle suivant, les deux dernières représentantes de la branche de Bruxelles épousent respectivement un avocat et un notaire.
Certains van Santen nous apparaissent comme possédant des biens relativement importants, tel Joachim van Santen-de Naeyer, qui laissa cinq enfants, dont l'un reçut pour sa part une ferme avec 38 bonniers de terre à Tubize.
Cette famille posséda à Hal divers immeubles pendant un temps fort long.
L'hôtellerie de l'«Ange» sur le «grand marché» de Hal, entrée en la possession de cette famille vers 1578--1579, resta entre ses mains jusqu'au XVIIIe siècle, ayant passé d'ailleurs d'une branche à une autre.
1581-1582, resta entre les mains de ses descendants jusqu'en 1734.
D'autres biens encore se passèrent de père en fils pendant plusieurs générations.

SOURCES.

L'étude qui suit a été établie de toutes pièces au moyen de documents d'archives, à l'exclusion de toute généalogie existante. Si elle n'est point complète, tout au moins pour les premières générations et les branches qui peuvent en être issues, nous pensons qu'elle ne contient pas d'erreurs.
Les sources principales qui ont servi à l'établir sont les suivantes:
  1) Registres des échevins de Hal (Greffes scabinaux de l'arrondissement de Bruxelles. — A. G. R., Bruxelles. — Abréviations: G. B.
  2) Quelques rares livres féodaux et censaux de biens sous Hal et Lembeek (même fonds).
  3) Comptes du Bailli de Hal depuis 1358 (Archives de la Chambre des Comptes. -- A. G. R., Bruxelles).
  4) Comptes du Domaine à Hal depuis 1375 (même fonds).
  5) Comptes de la Ville de Hal de 1386 à 1413 (même fonds).
  6) Archives ecclésiastiques de Hal et de Lembeek (Archive ecclésiastiques du Brabant. -- A. G. R.).
  7) Registres paroissiaux de Hal (Hôtel de Ville de Hal).
  8) Quelques actes notariés (Notariat général du Brabant. -- A. G. R.)
  9) «Wykboeken» de Bruxelles (A. G. R.).
  10) Registres paroissiaux de Bruxelles (Archives de la Ville de Bruxelles). Je dois aux patientes recherches de M. Robert van Steenberghe tout les renseignements puisés dans ces registres.
  11) Registres paroissiaux de Namur (Archives de l'Etat à Namur).
  12) Registres de bourgeoisie de Namur (Archives de l'Etat à Namur).

GENEALOGIE.

I. — Johan van Santen geheeten van de Velde, alias de Sainctes dit Deschamps, né vers 1480, demeurant à Lembeek (1), bailli du seigneur de Gaasbeek à Lembeek (2) (1508), maire de la seigneurie de l'hôpital de Lembeek (1500) (3), homme de fief des biens de Rognon (cour féodale de Trazegnies) (1524, 1529, 1533) (4), tenaule des seigneuries de Perregaete (1508) (5), de Zelleke (1508) (6).
Il releva en 1502 dix journaux de fief sur le Hardevelt, à Hal, qu'il tenait de la Cour d'Ottignies et qui lui venaient de son patrimoine.
Il avait épousé Marguerite du Coroit (du Couroit, du Coroy, Couraets, du Colroit), qui était sa veuve en 1542.
Elle était fille de Johan du Coroit, bourgeois de Hal et y demeurant (7), qui tenait en fief de la même cour féodale d'Ottignies la seigneurie de Nieucoult, entre %lit. "enre" Hal et Lembeek, dont il fit dénombrement en 1460 et qui comprenait une tour de pierres entourée de fossés, appelée la tour du Niecoult, quatre bonniers et demi de prés et jardins, un bois de trois journaux, dit la « Garenne de Connins» (la garenne des lapins), onze journaux et demi de seigneurie labourable, appelée «le closin» (l'enclos), six bonniers, quatre-vingts verges de terre labourable, appelées «le Heetberch». Ils eurent:
  1) Gilles (8), qui suit sous II.
  2) Guillaume, qui suit sous IIbis, après la descendance de son frère Gilles.
  3) Catherine, épouse de Jacques Tiefrise, lesquels relevèrent le 18 septembre 1540 la seigneurie de Nieucoult, «par le trépas de Catherine du Couroit leur tante», fille de Jehan du Coroit (9).
  4) Anne, épouse de Robert de Corduanier (10).
  5) Problablement Willemaine épouse 1° de Jehan Damme, 2° de Vrouw de Heuwe, demeurant à Lembeek (11).

II. — Gilles van Santen ou de Sainctes, époux de Mayken N... (12). Il releva, le 9 avril 1554, par le trépas de sa mère Marguerite du Coroit un fief à Lembeek, mouvant de la cour féodale d'En-ghien (13); il fut tenaule des seigneuries «van der Noot» (1554) (14), de Perregaet (1545, 1560, 1561) (15), de l'Abbaye de Saint-Denis en Brocqueroi (1564) (16), « van der Aa» (1564) (17), toutes sous Lembeek, maire de la seigneurie de Perregaet (1559, 1564) (18) et de celle de Saint-Denis-en-Brocqueroi (1559) (19).
Le 16 juin 1552, il fut condamné par le bailli de Hal à 20 sous d'amende «pour cause davoir ruet dun pot Robert du vieil moulin sans lattindre» (20). Il eut:

III. — Nicolas de Sainctes ou van Santen (21) qui épousa Anne de Ghorain fille d'Arnoud de Ghorain et de Barbe Coels, petite-fille de Jehan de Ghorain et d'Anne de Cauwenberghe (22), ainsi que d'Arnoud Coels, chausseteur à Bruxelles (23).
Il fut échevin de la seigneurie de Perregaet (1545, 1560, 1561) (24), tenaule de la seigneurie du Personnat de Saint-Martin à Hal (1555, 1558, 1560, 1565, 1567) (25) «homme vivant et mourant» pour l'église de Hal (relief du 31 mai 1557) (26). échevin de Hal (1559) (27), massart de cette ville (1566) (28), et son greffier de 1558 à 1569 (29). Il mourut le 16 mars 1569 (30) laissant sa femme survivante. Il eut:
Marie, morte avant le 13 mars 1586. L'église N.-D. de Hal fit vendre publiquement sur plainte de «rendue à nouvel héritier» le 20 avril 1586, la «Maison Haute», au Marché aux Bestes payant cens à la seigneurie du Personnat de Saint-Martin, pour avoir payment d'une rente due par les héritiers de feue Marie de Sainctes, fille de Nicolas.
En 1612, le surcens résultant de cet arrentement se répartissait comme suit: la moitié aux héritiers, non dénommés, de Gille de Sainctes, l'autre moitié répartie entre Guillaume de Sainctes, corduanier (soit donc le fils de Nicolas de Sainctes-Souffye ci-après), des consorts de Corduanier, et Jean Meulepas, ainsi que pour une petite part Ghysbrecht de Sainctes (ci-après) et une certaine Catherine Damans (31).

Ibis. — Guillaume de Sainctes, dit Deschamps, alias van Santen, né vers 1510 (32), bourgeois de Hal et y demeurant (33).
Le 23 janvier 1543, il releva le fief de 10 journeaux de terre sur le Hardevelt à Hal, lui venant de son père (34).
Dans les registres échevinaux de Hal, qui nous sont conservés depuis l'année 1570, on trouve quelques actes auxquels il intervint à la fin de sa vie, et qui nous donnent les noms de quelques-uns de ses collatéraux:
Le 6 août 1573, Francq Rolland rachète les parties de rentes suivantes dues par lui sur sa maison de la Chaussée à Hal: à Guillaume de Saintes, qui comparaît accompagné de ses fils mariés Layreys et Claes (Nicolas), 64 sous 6 deniers tournoi; à Vroen de Heuwe, demeurant à Lembeek, comme ayant-droit de Willemaine de Sainctes sa femme, veuve de Jehan Damme (?), qui comparaît accompagné de Jehan Personne, demeurant à Tubize et de Guillaume de Sainctes, oncle de ce dernier par la femme de celui-ci, Adrienne van Laethem, 64 sous 6 deniers; à Guillaume van Elderinghe, époux de Catherine le Corduanier, fille de Robert, comme héritier de celui-ci, 64 sous 6 deniers, également; enfin, à Jehan de Hainnes, 32 sous 2 deniers (35). Le montant respectif de ces rentes fait présumer qu'il s'agit de co-héritiers.
Le 4 septembre 1573, Guillaume de Sainctes, qui avait acquis antérieurement 8 bonniers de terre labourable en 5 parties, sur le Hallevelt et le Savelvelt, fief mouvant de la Cour féodale de Hainaut, qui, en vertu du droit féodal, devait échoir par son décès à son fils aîné exclusivement, «désirant partir (partager) et récompenser ses aultres enffans de semblable partie» accorde par contrat de mariage à son troisième fils Nicolas, une rente annuelle de 4 muids de blé à servir par le fils aîné sur le fief en question, à partir du décès du père (36).
Enfin, le 1er août 1574, Willem van Sante --- qui, selon toute vraisemblance, n'est autre que notre Guillaume de Sainctes, car nous le retrouvons en compagnie de certains personnages que nous avons vus avec lui dans un acte antérieur, --- Vroon de Heuwere, mari de Willemyne van Sante, Guillaume Corduanier et damoiselle Anne de Ghorain, veuve de Nicolas de Sainctes (37), tant pour eux que pour Jacques Thieufries ainsi qu'Anne Staesins et Marie (le nom manque) veuve de Jan van Sante, passent une procuration (38). Cet acte, comme le premier cité, nous met vraisemblablement en présence de co-héritiers, qui agissent ici au sujet de biens indivis. C'est pourquoi il m'a paru intéressant de reproduire tout les noms cités, biens que les éléments manquent pour déterminer tout les liens de parenté.
Je n'ai pu découvrir le nom de la femme de Guillaume de Sainctes ni son état social. Il mourut avant le 13 janvier 1577 (39).
Trois de ses enfants me sont connus:

1) Laureys, fils aîné (40), qui suit III;
  2) Pierre, qui releva le 13 janvier 1577, les 10 journaux de pré que son père et son grand-père tenaient de la seigneurie d'Ottignies, et qui les vendit à son frère Nicolas le 21 du même mois;
  3) Nicolas, troisième fils (41), qui suit IIIbis, après la descendance de son frère Laureys. (No. 28 1950 pp99--105.)

PRIMIERE BRANCHE.

III. — Laureys de Sainctes ou van Santen, né vers 1540, épousa à Hal en 1565 Ida ou Jenneken Souffye, qui lui survivait en 1582 et épousa en cette année, en secondes noces, Johan Blicq, à ce moment soldat dans la compagnie du Comte de Moerkerke, plus tard laboureur à Hal (42). A l'occasion de son remariage, elle reconnut, en faveur de ses enfants du premier lit, à titre de formorture et de partage mobilier, une somme totale de 600 livres tournoi (43).
Laureys de Sainctes était bourgeois de Hal (44), homme de fief de Hainaut (1578-79) (45), mambour des Pauvres de Hal (1579) (46), échevin de la seigneurie des Vieses Bruuères (1579-1580) (47), receveur de la Chapelle Sainte-Catherine à Hal (1580) (48), échevin de Hal (1578-79 et en 1581-82) (49). Il dut mourir durant ces dernières fonctions.
Il possédait les biens suivants, ainsi qu'il résulte de l'acte de partage passé le 8 août 1606 entre ses enfants (50):
  1) Le fief de 8 bonniers tenu du Comté de Hainaut en plusieurs pièces sur le Savelvelt et le Hallevelt, qui lui venaient de son père;
  2) Une maison et deux maisonnettes se tenant, avec un jardin contigu, rue du Bois, à Hal;
  3) Une maisonnette avec jardin et pré, d'une superficie d'un demi-bonnier, appelée le «Verlorencost», donnant rue de Corteborse, à Hal;
  4) Deux journaux 75 verges de terre sur le Riescoutere;
  5) Un demi-bonnier de terre labourable tenant à la ferme de Resteleu;
  6) Un journal de terre labourable et un journal de pré à Hal sur le Champ de Werdenberg;
  7) Un bonnier à Braine-l'Alleud dit le bonnier Broquetiau, au lieu dit le Buisson-Nicaise.
Ses héritiers se partagèrent en outre:
  1) Une rente de 20 l. 6 sous sur la maison du Cygne, rue de la Montagne, à Bruxelles;
  2) Une rente de six livres sur un pré à Ruysbroeck contre Guillaume de Sainctes;
  3) Une rente de 3 l. due par les héritiers Lucas Van der Cleren;
  4) Une rente de 50 sous due par le seigneur de Clabecq;
  5) Une rente de soixante sous due par les Pauvres des Hal sur la Hooghuis, à Hal;
  6) Une rente de 40 sous due par Bertel Suleminex sur une maison, rue du Bois, à Hal;
  7) Une rente de six livres due par la veuve Jean du Mont;
  8) Une rente de 60 sous due par Catherine Huwaerts, à Lembeek;
  9) Une rente de 52 sous due par Joos Rogiers, à Lembeek;
  10) Une rente de six livres due par Martin Wauters sur une maison de la Volpestraet, à Hal;
  11) Une rente de 112 sous due par Martine Borremans;
  12) Une rente de 12 livres 10 sous due par Loys Leurent sur l'hôtellerie du Cygne, à Hal, acquise le 19 mars 1587;
  13) 80 livres dues par Jean Buys sur une tannerie, à Kestergat.
Tous ces biens, hors le fief, représentaient un revenu de 240 livres tournoi, ce que l'on peut déduire du fait qu'Henri van Santen, l'un des co-partageants, qui avait quitté Hal et ne prit rien en nature, reçu pour sa part une rente de 80 livres payables par moitié par ses deux co-héritiers.
A plusiers reprises, j'ai relevé, en 1578 et 1579, la signature de Laureys comme homme de fief de Hainaut. Il signe d'une fort belle écriture: «Laureys de Schynctes»; toutefois, fait assez étrange, la dernière signature en date venant de la même main se lit «Laureys de Sainctes», orthographe que l'on trouve dant tous les actes.
Laureys de Sainctes et Ida Souffye laissèrent les enfants suivants:
  1) Elisabeth, née vers 1568 (51), émancipée par son beau-père, le 10 mai 1590 (52); elle épousa Joachim van den Berghe, bourgeois de Hal, (créé le 3 novembre 1611) (53) marchand-charpentier, à Hal, dont elle était veuve en 1629 (54);
  2) Marie, née vers 1570 (55), morte en 1582 (56);
  3) Henry, né vers 1575 (57), établi marchand, à Arras; en 1606, il est marié sans enfants (58);
  4) Ghysbrecht, qui suit IV.

IV. — Ghysbrecht van Santen, né vers 1579 (59), reçu bourgeois de Hal le 14 juin 1605 et admis au métier des cambiers (brasseurs) le même jour (59bis), juré de ce métier en 1606 et 1609 (60), brasseur à Buysinghen en 1614--1617 (61), brasseur à Hal avant et après cette période (62), il mourut à Hal, le 9 décembre 1657.
Il épousa à Hal, le 13 septembre 1605, Jeanne Kayart, dont il était veuf en 1657 (63); elle était fille de Jacob Kayart et de Catharine Luyckx, sa troisième femme, petite-fille de Jean Luyckx et de Jeanne Crispiels (64).
Ghysbrecht van Santen avait hérité de ses parents (65):
  1) Une maison, rue du Bois, avec jardin;
  2) Deux journaux75 verges de terre sur le Biescoutere, en deux partes;
  3) Un demi-bonnier de terre labourable, tenant au jardin de la cense dr Resteleu;
  4) Un bonnier d'héritage, à Braine-l'Alleud, nommé le bonnier Broquetiau et gisant au lieu-dit le buisson-Nicaise;
  5) Diverses rentes.
De ses beaux-parents il avait hérité (66):
  1) Une maison au faubourg de la Porte de Bruxelles, ayant pour enseigne: « l'Agasse»;
  2) Un bonnier de terre labourable, à Brages;
  3) 75 verges de terre labourable hors la porte Sainte-Catherine, près le Coreelvelt;
  4) Une rente de 15 livres tournoi sur un fief de 5 journaux échu à son beau-frère Pierre Kayart;
  5) Une rente de 5 livres tournoi sur un grange laissée indivise;
  6) Sa part dans deux maisons et 75 verges de terre qui furent vendues comme non partageables;
  7) Sa part dans deux rentes à partager avec ses deux beaux-frères.
Ghysbrecht van Santen ne dut pas avoir une existence très prospère car tous les actes que nous lui voyons passer sous des actes qui entament son patrimoine: ventes de biens, constitution de rentes, emprunts à son beau-père et à ses beaux-frères, ventes de ses rentes (67). Jamais nous ne le voyons accroître ses biens par une acquisition.
Il eut de son marriage:
  1) Guillaume, qui ne paraît pas avoir habité Hal, car il n'apparaît pas une seule fois dans le registre des échevins. Il figure parmi les trois héritiers qui vendent le 25 février 1658, pour sortir d'indivision, la maison qu'avait leur père, rue du Bois. C'est la seule mention que l'on trouve de lui à Hal;
  2) Ida, qui épousa à Hal, le 27 février 1650, Guislain Gheerts (T.: Gilles Kayart, Joachim van Santen);
  3) Joachim, qui suit V.
Ils eurent en outre, vraisemblablement morts sans postérité vivante avant leurs parents:
  4) Jacques, bapt. le 1er octobre 1606 (P.: Jacq. Kayart, M.: Elis. van Santen);
  5) Arnold, bapt. le 8 février 1608 (P. Arnold Criespiels, M.: Maria Heuvens); corduanier, reçu bourgeois de Hal le 19 novembre 1634, épousa à Hal, le 7 décembre 1629, Martine van Dieghem (68) (T. Paul v.d. Berghe, Magd. v. Dieghem) dont:
   a) Magdeleine, bapt. le 24 juillet 1631 (P.: Henri Callewaerts, M.: Magdaleine van Dieghem);
   b) Jeanne, bapt. le 15 juin 1633 (P. Jaspar Vermeulen, M.: Jeanne Kayart);
  6) Maria, bapt. le 16 octobre 1619 (P.: Gilles Kayart, M.: Marie van Santen); épousa à Hal, le 10 février 1657, Pierre Schoonheyt (T.: Joachim van Santen et Guislan Gheerts);
  7) Louis, bapt. le 28 avril 1622 (P.: Louis Laurent, M.: Marie Luyckx);
  8) Henri, bapt. le 28 mars 1625 (P.: Henri Walravens, M.: Catharine Kayart).

V. — Joachim van Santen, baptisé à Hal le 13 mars 1610 (P.: Joachim v.d. Berghe, M.: Maria Kayart), reçu bourgeois de Hal le 31 mars 1641 (69), boulanger (70), échevin de Hal (1652-55 et 1656-57) (79), mambourg des Pauvres de Hal (1649) (72).
A l'encontre de son père, Joachim van Santen eut une existence prospère; nous le voyont augmenter son patrimoine par des achats d'immeubles et de rentes. Ce retourement de situation est très net (73).
Il épousa, à Hal, le 1er aout1639, Catharine de Pery (de Perie, du Pery, Desperies) (74) (T.: Nicolas Putzeys, Françoise Plansons), née à Hal le 22 novembre 1613, y décédée le 1er janvier 1706. Leurs biens furent partagés entre leurs quatre fils survivants, le 13 novembre 1679, Catharine étant veuve et conservant l'usufruit. (75) Ils laissèrent après eux:
  1) Balthazar, qui suit VI;
  2) Jacques, qui suit VI bis;
  3) Joachim, qui suit VI ter;
  4) Louis-Antoine, qui suit VI quater;
Ils eurent en outre, sans doute morts avant leurs parents:
  5) Elisabeth, baptisée à Hal, le 16 août 1642 (P.: Nicolas Putzeys, M.: Elisabeth v. Santen);
  6) Jean, baptisé à Hal, le 10 juillet 1644 (P.: Jean de Ketelbutter, M.: Martine van Dieghem), émancipé par son père, le 5 avril 1644;
  7) Marie, baptisée à Hal, le 16 juin 1651 (P.: Gilles Kayart, M.: Marie van Santen);
  8) Paul, baptisé à Hal, le 14 février 1653 (P.: Paul v.d. Berghe, M.: Madeleine van Dieghem).
Joachim laissa les biens suivants, dont on peut évaluer le revenu à 148 florins, puisque l'un des 4 héritiers reçut comme part unre rente de 37 florins:
  A Balthazar, la maison de la «Botte blanche», dans la Chaussée, (acquise le 28 novembre 1648) et un jardin y attenant (acquis le 10 février 1656);
  A Joachim, la maison de la rue du Bois venant du grand-père Laureys van Santen (acquise lors de la vente pour sortir d'indivision du 25 février 1658), ainsi qu'un demi-bonnier de terre sur le Eemers velt (acquêt du 23 février 1647) et une rente de 7 florins sur Guillaume Fauconnier (acquêt du 16 avril 1657);
  A Louis-Antoine, une maison dans la chaussée (acquêt du 16 avril 1657);
Jacques eut pour sa part une rente de 37 florins servie par Balthazar sur la maison qui lui était échue, tandis que la part de Joachim était complétée par une rente de 7 florins payée par Louis-Antoine sur la sienne (76).
VI. --- Balthazar van Santen, baptisé à Hal le 21 août 1640 (P.: Balthazar Pery, M.: Jeanne Kayart), bourgois de Hal (77), teinturier (78), massard de la ville (1684-1686-1687-1688-1690) (78), échevin (1696--97) (79), mort en 1699 ou 1700. Il épousa à Hal le 1er mai 1662, Anne Hoigne ou Haigne ou Hougne. Ils laissèrent après aux:
  1) Jean-Baptiste, baptisé à Hal le 14 octobre 1671 (P.: Jean de Leeuw, M.: Marie de la Porte), mort sans postérité entre le 8 novembre 1709 et le 28 janvier 1717;
  2) Anne-Maria, baptisée à Hal le 24 juillet 1667 (◊ voor J-B ?) (P.: Paul v.d. Berghe, M.: Catharine de Pery), décédée à Hal le 7 mars 1717, dévotaire;
  3) Anthonette, née vers 1676, décédée à Hal le 14 mars 1747, à 71 ans, enterrée dans l'église de Hal, dévotaire;
  4) Elisabeth, baptisée à Hal le 2 février 1678 (P.: Jacques van Santen, M.: Catherine de Pery)m et y décédée le 14 novembre 1726, épouse à Hal le 6 novembre 1708, après avoir fait contrat de mariage la veille devant le notaire P.-J. van den Berghe, de Hal (81), Jean Paridaens (T.: J.-B. v. Santen, J.-B. Sanny), échevin de Hal (1716--17), veuf d'un premier mariage, et qui épousa en troisièmes noces Thérèse-Françoise Vastenavondt (82).
Ils eurent en outre, sans doute décédés sans postérité avant leurs parents.
  5) Joachim, baptisé à Hal le 15 novembre 1663 (P.: Joachim v. Santen, M.: Marie Hernau);
  6) Paul, baptisé à Hal le 15 août 1669 (P.: Paul v. Daele, M.: Agnès v. Maldere);
  7) François, baptisé à Hal le 15 décembre 1673 (P.: Joachim v. Santen, M.: ... Borremans);
  8) Anne-Josèphe, baptisée à Hal le 28 mars 1680 (P.: Pierre-Joseph v.d. Berghe, M.: Anna Neetens);
  9) Catherine-Constance, baptisée à Hal le 16 mars 1682 (P.: Jacques v. Santen, M.: Catherine de Naeyer);
  10) Catherine-Constance, baptisée à Hal le 9 août 1684 (P.: Louis-Antoine v. Santen, M.: Catharine v. Santen).
Balthazar du faire d'heureuses affaires; nous le voyons en effet accroître son patrimoine des acquisitions suivantes:
  Le 2 octobre 1679, il achète moyennant une rente «La Collie», maison dans la chaussée à Hal et par la suite, il rachète la rente (83);
  Le 12 juillet 1679 et le 6 février 1690, il acquiert des consorts Gheerts des rentes de 6 florins 5 patacons et 12 florins 10 patacons respectivement (84);
  Le 16 juin 1682, il acquiert de Jean Duchesne, une rente de 4 florins 16 sous sur des biens à Tourneppe (85);
  Le 3 janvier 1687, il achète à son frère Joachim la rente de 7 florin sur Guillaume Fauconnier qu'il avait héritée de son père et le 20 mars 1691, il acquiert les 2 bonniers de terre sur le Resteleu qui servait de gage (86);
  Le 29 novembre 1688, il achète des consorts van Cutsem une rente de 3 florins 2 patacons et demi, et le 1er février 1698, il leur achète le bien d'un demi-bonnier sur la Biescouter qui servait de gage (86);
  Le 28 janvier 1697, il achète en vente forcée une maison rue du Bois, aux héritiers de son frère Louis-Anthoine (87);
  Le 26 mai 1698, il acquiert un petit jardin «proche les moulins», à Hal (88);
  Les quatre enfants qui lui survécurent restèrent dans l'indivision.
  Le 13 novembre 1700, les rentes constitu'es par les consorts Gheerts leur sont rachetées; en 1706 et 1707, ils rachetèrent encore trois rentes différentes qu'ils payaient, notamment celle qu'ils devaient aux héritiers de leur oncle Jacques van Santen du chef du partage des biens de leur grand-père Joachim (89).
Le 8 novembre 1709, Jean-Baptiste rachète à ses sœurs, c'est au tour de Jean Paridaens de racheter à ses belles-sœrs leur part (23 février 1711), puis la part de rente qu'elles avaient conservée sur l'immeuble (28 janvier 1717) (91).
Mais les finances des co-héritiers durent cesser d'être brillantes, car nous voyont qu'en 1718, un créancier de rente fait vendre «La Collie» (92); et le 19 mars de la même année, Antoinette vend à l'acquéreur la rente qu'il lui devait du chef de cette acquisition (93); en 1734, c'est au tour de la vieille maison familiale que les héritiers possédaient encore rue du Bois, d'être mise en vente forcée, faute de payement d'une rente (93 bis).
VI. --- Jacques van Santen, baptisé à Hal, le 2 novembre 1646 (P.: Jacques v. Santen, M.: Marie Hermans), mort entre 1694 et 1707, bourgeois de Hal (94), échevin de cette ville en 1687--88 (95) et receveur des Pauvres de la Ville en 1680 (96); il épousa à Hal, le 7 septembre 1669 (T.: Balthazar van Santen, Jean Borremans) Elisabeth Borremans, née le 23 mars 1648, fille de Jean Borremans, corduanier (97) bourgeois de Hal, et de Catharine van den Guchte (98).
Comme dit plus haut, Jacques prit sa part dans la succession paternelle sous la forme d'une rente; de son beau-père, il hérita une maison avec un jardin arboré, de 5 journaux, à Castres, dit «Prickwyde» (99).
(No. 29 1950 pp123-133.)
Il laissa après lui de son mariage:
  1) Catharine, baptisé à Hal le 3 septembre 1669 (P.: Jacques Borremans, M.: Catharine de Pery). fille dévote; elle demeurait à Hal en 1707 (100).
  2) Jean-Baptiste, baptisé à Hal le 6 décembre 1671 (P.: R. Dus. Jean Borremans, M.: Anna Hoigné), curé de Bogaerde (cit. 1700, 1702, 1707) (101), puis de Rhode-St-Genèse; mort dans cette dernière fonction, le 31 juillet 1751 (102) ayant testé le 27 juillet 1751 devant le notaire M. D. Delcor (103). Il fut enterré en l'église de Rhode-St-Genèse devant le maître-autel. Il cultivait à Rhode; en 1749, deux bonniers de terre et louait en outre en journal 50 verges de pré; on relève dans l'inventaire de sa succession, qui par ailleurs dénote un incontestable bien-être, trois chevaux, deux vaches, un bœuf, un veau, un cochon, une charrue, une herse, etc. La coutume des eurés de Rhode était en effet, jusqu'à la Révolution franç0ise. de s'occuper d'agriculture et d'élevage pour suppléer aux revenus de leur bénéfice (104).
  3) Anne, baptisée à Hal le 14 mars 1675 (P.: Joachim v. Santen, M.: Anne Borremans), épouse à Bruxelles (Ste-Gudule) le 26 janvier 1696 Albert-Jean-Baptiste van Male (105) (R. D. Jean Borremans, chanoine et vice-pléban de l'église, R. D. Antoine Mangnery) écuyer, né à Malines le 6 décembre 1666, mort à Bruxelles, le 6 septembre 1711.
   Elle habita Bruxelles et y mourut le 19 mars 1723, ayant testé devant le notaire J. van der Elst, de Bruxelles, le 11 mars 1716 (106). Elle fut inhumée avec son mari en l'église Ste-Gudule, dans le caveau de la famille van Male (107);
  4) Marie-Anne, baptisée à Hal, le 22 mars 1678, (P.: Balthazar v. Santen, M.: Marie-Anne Borremans), morte à Bruxelles, (St-Jean au Marais) le 28 novembre 1738; elle épousa à Bruxelles (Ste-Gudule) le 25 septembre 1712, Jean-Louis Salmon (108), banquier à Bruxelles, veuf d'un premier mariage, né à Douai le 7 août 1649, décédé à Bruxelles le 18 février 1718, et enterré à Ste-Gudule. Il était fils de Victor et Elisabeth Gallois (109).
  5) Claire-Josephe, née à Hal le 11 juillet 1684 (P.: Joachim v. Santen, M.: Catherine de Pery), elle fut béguine au Petit Béguinage de Bruxelles, maîtresse et supérieure en 1723, et y décéda le 10 avril 1750;
  6) Isabelle-Josèphe, baptisée à Hal le 11 avril 1688, (P.: Joachim v. Santen, M.: Anna Hubert), entrée au Grand-Béguinage de Bruxelles le 3 octobre 1714, elle y mourut le 22 mars 1750 (110).
Ils eurent en outre les enfants suivants, vraisemblablement morts avant leurs parents sans postérité:
  7) Balthazar, baptisé à Hal le 28 août 1673 (P.: Balthazar v. Santen, M.: Catharine van der Guchten);
  8) Balthazar, baptisé à Hal le 20 janvier 1677 (P.: Balthazar v. Santen, M.: Marie Borremans);
  9) Thérèse, baptisée à Hal le 15 avril 1681 (P.: Louis-Antoine v. Santen, M.: Marie-Anne Borremans);
  10) Ferdinand, baptisé à Hal le 28 octobre 1682 (P.: Ferdinand Borremans, M.: Anna Neetens);
  11) Jean-Jacques. baptisé à Hal le 1er juillet 1686 (P.: Jean Heymans, M.: Catherine de Naeyer);
  12) Thérèse, baptisée à Hal, le 7 juin 1690 (P.: Ferdinand Borremans, M.: Anne-Marie v. Santen).

VI ter &mdas; Joachim van Santen, baptisé à Hal le 6 janvier 1649 (P.: Joachim v. d. Berghe, M.: Ida v. Santen), épousa Catherine de Naeyer, fille de Maximilien, boulanger et bourgeois de Hal et de Catherine van Santen, baptisée à Hal le 23 novembre 1655 (P.: Jean v. Santen, M.: Jeanne Cammaerts).
Il fut bourgeois de Hal et brasseur en cette ville; reçu au métier des «cambiers», le 26 mai 1686 (111), il est, en 1698, 1700, 1717, doyen de ce métier (112), échevin de Hal (1703--1706), membre du Conseil de la ville (1706--1709) (113).
Il fut propriétaire de l'hôtellerie de «l'Ange» au Grand-Marché, succédant dans ce bien à Maximilien de Naeyer. Il est cité comme tenaule de la seigneurie de Beudengien (1712, 1720, 1723) (114), et de celle du Personnat de l'Eglise St-Martin (1718) (115).
Il mourut à Hal, le 29 juillet 1726, laissant des biens importants, qui furent partagés devant les échevins, le 23 août 1726, entre ses 5 enfants (116).
Ils comprenaient:
  1) Une ferme dite «la Cense du Val», à Ripain, paroisse de Tubize, avec 38 bonniers, tenu à ferme par André Moriau (venant de Maximilien de Naeyer);
  2) L'hôtellerie de «l'Ange» (venant de Maximilien de Naeyer qui la tenait de Catherine van Santen, sa femme);
  3) Une maison dénommée «Le Soleil», rue de la Chaussée, à Hal (venant de Maximilien de Naeyer);
  4) Une maison rue du Bois, à Hal (héritée de ses parents, venant du grand-père Ghysbrecht van Santen, et de l'arrière-grand-père Laureys de Sainctes);
  5) Une maison dénommée «La Pomme d'Or», rue de la Chaussée, à Hal (héritée de Maximilien de Naeyer et division du «Soleil»);
  6) Encore une maison de la Chaussée, à HAl (venant de ses parents, et rachetée le 11 mars 1714 aux héritiers de son frère Louis-Antoine qui l'avait reçu en partage);
  7) Une maison avec trois journaux de terre à Eschembecq, terroir de Hal;
  8) Un demi-bonnier de terre à Eschembecq;
  9) Une rente de 16 florins l'au due par Jean-Baptiste Demeur sur une maison dénommée «Le Pot d'Etain», rue de la Chaussée, Hal; cette rente avait été constituée le 4 octobre 1617 en raison du versement d'un capital de 256 florins (117);
  10) Une rente de 3 florins l'an, due par Pierre Heymans, sur un héritage de 6 journaux à Pepinghem;
  12(◊ 11)) Une rente de 6 florins l'an, due par Claude Goddau, sur 1/2 bonnier à Tubize;
  12) Une rente de 12 florins l'an, avec promesse d'hypothèque, rachetable par 200 florins, due par sieur Guillaume-François de Wargny, à Terloo;
  13) Une rente de 27 florins l'an; ramenée à 24 florins en cas de payment dans les 3 mois de l'échéance, due par Guillaume-Antoine et Marie-Catherine van Achter, sur un bien à Tubize, rachetable par 600 florins;
  14) Une rente de 6 razières de seigle l'an, due par les héritiers de sieur Cambier sur sa cense et héritage, appelée le «Humbier» à Saintes, rachetable par 200 florins.
Sept ans avant sa mort, le 5 septembre 1719, étant veuf, Joachim avait comparu aves ses deux fils devant les échevins et convint avec eux que tous ses immeubles et ceux venant de sa femme, seraient partagés également entre ses enfants; il en serait de même des biens meubles, sauf que sa fille Anne-Catherine, restée célibataire, «à cause des grands services qu'elle a rendus à son père pendant sa viduitez et qu'elle n'at eu la dote comme les autres aura d'avant part des autres la somme de 1200 florins» (118)
Il mourut, laissant les enfants qui suivent:
  1) Agnès, baptisée à Hal le 3 août 1676 (P.: Balthazar v. Santen, M.: Agnès Dutrieu); elle épousa à Hal, le 15 mai 1704, avec dispense de parenté au 4e degré, François de Ketelbutter (119) (T.: Albert de Ketelbutter et Joachim v. Santen), échevin de Hal en 1716--1717; elle mourut à Hal le 15 février 1718, laissant postérité;
  2) Anne-Catherine, baptisée à Hal le 18 février 1678 (P.: Jacques v. Santen, M.: Anna Hoigne); célibataire; elle reçu dans sa part d'héritage, notamment la «Maison du Soleil», à Hal et une autre, rue du Bois. Quand plusieurs des enfants de son frère Joachim entrèrent dans les ordres, c'est à elle qu'ils léguèrent leurs biens, à charge d'une rente viagère (119). Quand sa sœur Catherine mourut, sans postérité, c'est à elle également qu'elle légua ses biens, à charge de faire divers legs à ses neveux et de leur conserver la Cense du Val pour leur revenir après sa mort (120).
   Elle apparaît ainsi comme un chef de famille à qui chacun remet avec confiance ses intérêts et ses volontés dernières.
   A une époque qui se place après la mort de som père, elle vint habiter Bruxelles. Elle testa devant le notaire Egide Herdies, de Bruxelles, successivement les 9 novembre 1743 et 22 juin 1750 (121), instituant ses neveux comme héritiers et leur faisant en outre divers legs particuliers portant notamment sur des argenteries. Ses volontés dernières comportent en outre diverses dispositions pieuses et charitables. Son service funèbre se fit à Ste-Gudule le 31 octobre 1754, avec une messe à 16 prêtres, conformément à son testament. Au moment de sa mort, elle habitait rue d'Arenberg; la maison qu'elle possédait dans cette rue passa par voie de vente entre ses héritiers à sa nièce Catherine de Ketelbutter et au mari de celle-ci Charles-Aubry;
  3) Joachim, qui suit VII;
  4) Jean-Baptiste, qui suit VII bis;
  5) Catherine, qui épousa à Hal, le 12 juillet 1701, Philippe Nielens (T.: J.-B. de Saignie et Nicolas Nielens) maître boulanger à Bruxelles, dont elle était veuve sans enfants en 1726. Elle avait hérité de son père la Cense du Val à Tubize avec les 38 bonniers en dépendant. Elle testa successivement les 29 août 1720, 20 octobre 1731 et 1er février 1732, devant le notaire G. Vanderborght, de Bruxelles, en faveur de ses neveux et de sa sœur Anne-Catherine. Elle habita Bruxelles, rue de la Montagne, la maison dénommée «De Wilde Man»;
  6) Marie-Louise, baptisé(◊ e) à Hal le 10 août 1682 (P.: Louis-Antoine v. Santen, M.: Catherine Jonart). Elle ne figure pas à l'acte de partage des biens de ses parents.

RAMEAU DE BRUXELLES.

VII. — Joachim van Santen, baptisé à Hal le 19 septembre 1679 (P.: Joachim v. Santen, M.: Elisabeth Borremans), épousa à Bruxelles (Ste-Gudule) le 9 janvier 1709, Marie-Isabelle van der Plancken (T.: R. D. Joseph van Overstraeten, François de Ketelbutter), fille de François-Guillaume, et de Marie-Marguerite van Erpecom (121); ils habitèrent Bruxelles. Joachim fut reçu bourgeois de Bruxelles le 5 mars 1709 (122) et admis franc-maître teinturier en bleu le 14 mars 1709 (122 bis). Il avait hérité de son père l'hôtellerie de l'Ange (123). Il mourut à Bruxelles (Paroisse St-Géry), le 28 février 1726.
Ils eurent:
  1) Joachim, qui suit VIII;
  2) François-Joseph, baptisé à Bruxelles %... (St-Nicolas), le 23 décembre 1710 (P.: François-David van der Plancken, M.: Catherine v. Santen) m. sans postérité avant 1732;
  3) Jean-Baptiste, baptisé à Bruxelles (St-Nicolas) le 27 juin 1712 (P.: Jean-B. v. Santen, M.: Isabelle-Dorothée v. d. Plancken) m. sans postérité avant 1732;
  4) Catherine, baptisée à Bruxelles (St-Nicolas) le 1er septembre 1713 (P.: R. Adm. D. Jean-Melchior Squaden, prêtre, M.: Catherine v. Santen), m. sans postérité avant 1732;
  5) Henri, baptisé à Bruxelles (St-Nicolas), le 19 novembre 1714 (P.: Henri de Naeyer, M. Claire-Angélique v. d. Plancken) m. sans postérité avant 1732;
  6) Alexandre-François, baptisé à Bruxelles (St-Nicolas) le 24 décembre 1715 (P.: Alexandre v. d. Plancken, M.: Anne-Marie Bernaerts) entra en religion au couvent des Alexiens de Louvain, après avoit testé le 23 mars 1737 devant le notaire g. van der Borcht, de Bruxelles (124);
  7) Marie-Louise, bapt. à Bruxelles, St-Nicolas, le 4 octobre 1717 (P.: Jean Paridaens, M.: Louise van der Moerson), reçue au Grand-Béguinage de Bruxelles, le 24 janvier 1743 (125);
  8) Charles-Alexandre, baptisé à Bruxelles (St-Nicolas), le 6 mars 1719 (P.: Charles-Alexandre de Behault, M.: Isabelle-Barbe Quishoudt) m. avant 1732;
  9) Anna-Marie-Josèphe, baptisée à Bruxelles (St-Nicolas) le 15 août 1720 (P.: François-Joseph Cosyn, M.: Anne-Catherine v. Santen) m. avant 1732;
  10) Chrétien, baptisé à Bruxelles (St-Nicolas) le 2 janvier 1722 (P.: Chrétien Bultinck, M.: Catherine de Smet), entra en religion à Pabbaye de Rouge-Cloître, après avoir testé devant le notaire G. Herdies, de Bruxelles, le 1er août 1742 (126); il fut chanoine régulier de cette abbaye;
  11) Jeanne-Marie, baptisée à Bruxelles (St-Géry) le 9 février 1725 (P.: Guillaume de Ketelbutter, M.: Jeanne-Marie Kinpts) entra en religion à l'abbaye d'Auderghem (Val-Duchesse) après avoit testé le 11 mai 1742 devant le même notaire (127);
  12) Guillaume, baptisé à Bruxelles (St-Géry), le 21 juillet 1726 (P.: Guillaume v. d. Plancken, M.: Jeanne-Marie v. d. Santen) fut chanoine de St-Martin de Louvain; il testa en 1745 devant un notaire de Louvain et mourut peu avant le 22 décembre 1756 (128).
% ; VIII. --- Joachim van Santen, seul de ses 12 frères et sœurs qui eut postérité; fut baptisé à Bruxelles (St-Nicolas) le 6 décembre 1709 (P.: Joachim v. Santen, M.: Anne-Dorothée de Windt); il fut reçu apprenti au métier des boulangers de Bruxelles le 19 novembre 1727 (128bis), maître-boulanger le 5 juin 1732 (129) et franc-maître teinturier en bleu le 11 juin 1732 (130). On peut croire qu'il reprit à fois les affaires de son père et celles de son oncle Nielens, dont il habita d'ailleurs la maison rue de la Montagne. Il mena donc, selon toute apparence, de front, deux industries totalement différentes.
Il épousa à Bruxelles (La Chapelle) le 17 août 1732, Marie van Beringhen. Il fut nommé doyen des boulangers en 1740 (131) et mourut dans cette charge. Ses obsèques se firent à Ste-Gudule le 14 août 1742, avec 16 prêtes; il habitait, à son décès, rue de la Montagne.
Il eut de son marriage:
 
D.O.M.
MONUMENTUM
IONNIS MARTINI
VAN OVERBEKE
OBIIT 2 MAY 1779
ET
MARIAE FRANCISSAE
VAN SANTEN
CONJUGUM
R.I.P.
1) Marie-Françoise, baptisée à Bruxelles (Ste-Gudule) le 13 mars 1743 (P.: François-Marie v. d. Plancken, M.: Marie Stroobants), épousa à Bruxelles (Ste-Gudule) le 12 septembre 1763 (T.: Martin v. Beeringen, et Antoine-Robert Jh Catoir) Jean-Martin van Overbeke (132), admis au lignage van Rode (de Louvain) le 14 novembre 1753, avocat au Conseil souverain de Brabant, lieutenant de la chef-chambre des Tonlieux (133); il mourut le 2 mai 1779 et fut inhumé dans l'église Ste-Gudule; elle mourut le 10 juin 1789, à Bruxelles (par. Ste-Gudule). Elle habitait, au moment de son décès, rue du Marquis. Leur pierre tombale se voit encore à l'église Ste-Gudule: (◊ droit)
2) Anne-Catherine, baptisée à Bruxelles (Ste-Gudule) le 20 octobre 1735 (P.: Guillaume Reydams, M.: Anne-Catherine van Santen), épousa à Bruxelles (Ste-Gudule) le 14 mai 1757 (T. Martin v. Beeringen, Deus Adrien v. Puyenbergen) Antoine-Joseph-Robert Catoir, notaire à Bruxelles de 1753 à 1788. Elle mourut à Bruxelles le 1er octobre 1812. Avec elle s'éteignit la branche bruxelloise des van Santen de Hal.
  3) Jeanne-Catherine, baptisée à Bruxelles (Ste-Gudule) le 2 juillet 1737 (P.: R.D. Jean Coppierters, M.: Catharine v. Beeringen) m. sans postérité avant 1761;
  4) Barthélémy, baptisé à Bruxelles (Ste-Gudule) le 11 juillet 1738 (P.: Barthélémy Gillis, M.: Claire-Barbe Verbelen). m. sans postérité avant 1761;
  5) Martin, baptisé à Bruxelles (Ste-Gudule) le 23 décembre 1740 (P.: Martin v. Beeringen, M.: Catherine v. Beeringen) m. sans postérité avant 1761.
(No. 31 pp199-206, 216.)

RAMEAU DE NAMUR.

VII bis. — Jean-Baptiste van Santen, bapt. à Hal, le 2 février 1685 (P.: Jean-Baptiste de de Back, M.: Catherine van Santen), maître-tanneur à Namur, reçu bourgeois de Namur le 3 octobre 1712 (134); il épousa à Namur (St-Michel), le 4 octobre 1712, après avoir passé le même jour contrat de mariage devant le notaire Marinx, de Namur, Marie-Adrienne Tordeur, veuve de Philippe Marinx, bourgeois et tanneur à Namur (135).
Il mourut à Namur (par. St-Michel), le 12 juillet 1737 et fut inhumé dans l'église. Sa veuve releva le droit de bourgeoisie, le 25 septembre 1737 (136); elle mourut le 9 mai 1742 (par. St-Michel) et fut inhumée dans l'église. Ils eurent:
  1) Joachim-Joseph, qui suit VIII;
  2) Catherine-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 14 mai 1716, morte en la même paroisse le 1er août 1717;
  3) Marie-Catherine, bapt. à Namur (St-Michel), le 7 mars 1718, morte en bas-âge;
  4) Jean-Baptiste, bapt. à Namur (St-Michel), le 20 décembre 1709 (◊ 1719?) (P.: Jean-Baptiste Marinx, M.: Anne-Marie de Marche) bourgeois de Namur par relief du 14 octobre 1755 (137), m. célibataire à Namur (St-Michel), le 2 juin 1756, enterré dans l'/'eglise;
  5) Marie-Thérèse, bapt. à Namur le 2 juin 1722 (St-Michel) (P.: … Maillien, M.: Anne-Thérèse Philippart), bourgeoise de Namur par relief du 31 mai 1742 (138), épousa à Namur (St-Michel) le 15 octobre 1755, Charles Berteloit, marchand-manufacturier de tabac à Alost (139);
  6) Arnold-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 16 mars 1724, (P.: Joseph Monseu, M.: Marie-Josèohe Marinx), m. en la même paroisse, le 5 mars 1729;
  7) Marie-Adrienne, bapt. à Namur (St-Michel), le 30 avril 1726, bourgeoise de Namur par relief du 14 octobre 1755 (140), m. avant 1761.

VIII. — Joachim-Joseph van Santen, bapt. à Namur (St-Michel), le 20 août 1713 (P.: Joachim van Santen, M.: Anne-Marie Leloup), bourgeois de Namur par relief du 13 décembre 1741 (141) maître-tanneur, épousa à Namur (St-Michel, le 12 juin 1741, Marie-Suzanne Ferraille, et mourut à Namur (Paroisse St-Michel), le 1er mars 1765. Il fut enterré dans l'église.
Sa veuve releva le droit de bourgeoisie l1 8 mai 1765 (142). Il fut le seul de ses frères qui laissa postérité.
Il eut:
  1) Jean-Baptiste-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 16 avril 1752 (P.: Jean-Baptiste-Joseph van Santen, M.: Anne-Barbe Gouverneur);
  2) Joachim-Ferdinand-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 17 août 1743 (P.: Joseph-Ferdinand de Lathuy, M.: Marie-Thérèse-Josèphe van Santen), religieux à l'Abbaye de Géronsart, m. à Namur, le 29 floréal au V, au domicile de sa mère, où lui-même «ci-devant religieux» habitait;
  3) Marie-Thérèse-Joséphine, bapt. à Namur (St-Michel), le 29 mai 1745 (P.: Léonard Ordinans, M.: Marie-Thérèse Feraille) célibataire, rentière, m. à Namur, le 30 juin 1813;
  4) Marie-Bernadine-Josèphe, bapt. à Namur (St-Jean l'Evangéliste), le 10 septembre 1746;
  5) Philippe-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 3 mai 1750 (P.: Consult. Dnus Philippe-Joseph Darneux, M. Marie-Adrienne-Josèphe van Santen) m. à la même paroisse, le 10 du même mois;
  6) Nicolas-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 18 mai 1751 (P.: Nicolas-Joseph Wodon, M.: Marie-Agnès Feraille) rentier, bourgeois de Namur par relief du 18 avril 1787 (143), m. célibataire à Namur, le 5 novembre 1813;
  7) Marie-Angélique, bapt. à Namur (St-Michel), le 3 février 1753 (P.: Jean-Baptiste-Joseph van Santen, M.: Marie-Adrienne-Josèphe van Santen) rentière à Namur;
  8) Pierre-François-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 17 septembre 1755 (P.: Pierre Joseph Godefroid, M.: Anne-Marie Seny), m. en la même paroisse, le 26 novembre 1756;
  9) Ferdinand-Joseph, bapt. à Namur (St-Michel), le 21 août 1759 (P.: Joachim-Ferdinand-Joseph v. Santen, M.: Marie-Thérèse-Josèphe v. Santen), m. en la même paroisse, le 6 novembre 1764 et enterré dans l'église.

VI quater. — Louis-Antoine van Santen, bapt. à Hal, le 20 juillet 1655 (P.: Antoine v. d. Daele, M.: Louise de Bavay), bourgeois de Hal (144), homme de fief de Hainaut (145), boulanger (146); il épousa à Hal, le 21 juillet 1679, Anna Neetens (T.: Balthazar v. Santen, Simon Thasselons) laquelle mourut à Hal, le 22 septembre 1693; ils avaient fait ravestissement le 16 avril 1680 (147);
Louis-Antoine hérita de ses parents une maison à Hal, dans la chaussée, comme il a été dit ci-avant.
Il eut de son mariage, tout nés à Hal:
  1) Balthazar, bapt. le 21 mai 1680 (P.: Balthazar v. Santen, M.: Barbe v. Malder);
  2) Jacques, bapt. le 16 janvier 1682 (P.: Jacques Nootens, M.: Catherine de Bery);
  3) Jean, bapt. le 23 juillet 1863 (◊ 1683) (P.: Jean Pypens, M.: Elisabeth Borremans);
  4) Jacques, bapt. le 31 décembre 1684 (P.: Jacques v. Santen, M.: Louise Herremans);
  5) Anne-Marie, bapt. le 5 décembre 1686 (P.: Jacques Nootens, M.: Anne-Marie v. Santen);
  6) Anne-Louise, bapt. le 20 mai 1688 (P.: Joachim v. Santen, M.: Anna v. Malder), religieuse au Couvent de Ste-Elisabeth à la Montagne de Sion, à Bruxelles (148); elle paraît avoir seule survéeu à ses parents.
   Nous la voyons en effet à diverses reprises bénéficiaire de conditions de vente ou de legs testamentaires, elle seule et aucun de ses frères se sœrs (149).
Le 28 janvier 1697, à la requête d'un créancier de rente, il fut procédé à vente publique d'une maison, rue de Bois, à Hal, appartenant aux hoirs Louis-Antoine van Santen; c'est Balthazar van Santen, son frère, qui acquit le bien (150).
Le 17 mars 1714, dans les mêmes conditions, en vendit la maison de la chaussée que Louis-Antoine avait héritée de son père; c'est Joachim van Santen, son autre frère, qui en fit l'acquisition (151).

DEUXIEME BRANCHE.

III bis. — Nicolas de Sainctes, né vers 1540, troisième fils, (152) tanneur et corduanier résidant à Hal (153). Il épousa Willemyne Souffye (155), fille de Paul et de Martine Liegaert (156); entre le 4 septembre et le 3 décembre 1573, après avoir fait contrat de mariage à la première de ces dates (157). Les époux firent ravestissement le 24 juillet 1574 (158).
Ils prirent en location depuis le 1er novembre 1573, une maison avec chambres, étable et cave, sur le Grand-Marché de Hal et appelée «La Petite Couronne» (159); ile ne purent l'habiter longtemps car cette maison brûla en juin 1578 et plusieurs années après elle n'était pas encore rebâtie (160).
Il acheta à son frère Pierre, le 21 janvier 1577, les dix journaux de fief mouvants de la seigneurie d'Ottignies que possédait celui-ci.
En vertu d'une disposition prise par son père, il jouit à charge de son frère Laureys, d'une rente annuelle de 4 muids de blé, sur les huit bonniers de fief mouvants dans la cour féodale de Hainaut, échus à celui-ci en qualité de fils aîné (161).
Il semble bien que Nicolas de Sainctes dut acquérir, fin 1578, début 1579, l'hôtellerie de l'Ange, qui restera dans la famille van Santen jusqu`au XVIIIe siècle. En tout cas, elle fut vendue sur plainte de rendue à nouvel héritier faite le 18 décembre 1578 par le mambour des Pauvres de Hal (162). L'hôtellerie appartenait à ce moment à Jaspar le Brun, du chef d'Anna de Hulst, sa femme. Je n'ai pas trouvé dans le registre des échevins le procès-verbal de la criée et de l'adjudication, mais il y a tout lieu de croire que Nicolas de Sainctes en fit à ce moment l'acquisition, car son fils Guillaume trouva ce bien dans son patrimoine (163); Nicolas de Sainctes était échevin de Hal en 1581 (163 bis).

IV. — Guillaume van Santen ou de Sainctes, mineur d'âge en 1585 (164), reçu bourgeois de Hal le 10 décembre 1609 (165), corduanier (169), tenaule de la seigneurie de Boudenghien (1600, 1601, 1613) (167); il épousa à Hal, le 25 mai 1596 Joorinne Buyens, fille de Daniel et d'Anne Roelants (169).
Il était propriétaire de l'hôtellerie de l'«Ange», qui lui venait de son patrimoine, mais vraisemblablement il n'exploitait pas comme telle. En 1620, d'ailleurs, elle était «à usance de deux demeures» (170).
Il possédait en outre, rue du Bois à Hal, une «masure» et un jardin d'un journal; en outre, trois journaux de terre labourable, hors la Porte du Bois, sur la Huyshaege, où il avait établi une briqueterie et divers autres biens à Hal en environs (171).
Il n'accrut pas son patrimoine, mais au contraire vendit des rentes, en consentit d'autres sur ses biens, vendit certains biens (172).
De son mariage, naquirent à Hal et lui survécurent:
  1) Jean, qui suit V;
  2) Anne, bapt. le 20 mars 1600 (P.: Jacques Souffye, M.: Anne Roelants), qui épousa à Hal, le 29 septembre 1625, Jean Pypens, bourgeois de Hal et pottier (T.: Guillaume v. Santen, Paul v. Slabbeke);
  3) Guillaume, bapt. le 18 juin 1603 (P.: Guillaume Stroobant, M.: Catherine Borgm…), m. à Hal le 27 janvier 1645, drapier ou couturier, demeurant à Hal (173), juré du métier des couturiers en 1641 (174); il épousa: 1°) Adrienne Swinnen (?) (175); 2°) à Hal le 1er mars 1633, Gertrude Wauterquin (T. Jean v. Santen, François Dauws); leurs fiançoilles avaient été clébrées le 21 février (T.: Marguerite Wauterquin et Elisabeth Du Valoir); elle était veuve de Philippe Chevalier et épousa en troisième noce Nicolas Ghyselin (176); Guillaume ne paraît pas avoir laissé de postérité.
Il eut en outre, morts sans doute avant lui, sans postérié:
  4) Nicolas, bapt. le 9 septembre 1597 (P.: Nicolas v. d. Hulst, M.: Elisabeth v. Santen);
  5) Philippe, bapt. le 13 août 1605 (P.: Philippe Buyens, M.: Elisabeth Roelants);
  6) Joachim, bapt. le 23 janvier 1607 (P.: Joachim v. d. Berghe, M.: Elisabeth v. Langenhoven);
  7) Marie, bapt. le 27 mai 1609 (P.: Jean v. Langenhoven, M.: Marie v. Slabbeke);
  8) Jeanne, bapt. le 17 février 1612 (P.: Joachim v. d. Berghe, M.: Jeanne Pieteraerens);
  9) Catherine, bapt. le 23 janvier 1617 (P.: François Babilier, M.: Catherine Maussens);
  10) Henri, bapt. le 20 octobre 1619 (P.: Henri Walraevens, M.: Jeanne Warniers);
  11) Elisabeth, bapt. à Hal le 23 janvier 1623 (P.: Philippe Col, M.: Elisabeth de Ketelbutter).

V. — Jan van Santen ou de Sainctes, bapt. à Hal le 24 juillet 1600 (◊ zus Anne ook in 1600?) (P.: Jean de Ketelbutter, M.: Anna Roelants), créé bourgeois de Hal le 6 février 1625 (177); reçu au métier des cambiers (brasseur) le 6 mars 1625, doyen du métier en 1639 et problablement en 1642, juré ou maître en 1641 (178), tenaule de la seigneurie de Beudenghien (1629, 1632) (179); il mourut à Hal le 9 mars 1646; il épousa: 1°) à Hal le 26 novembre 1624, Marie van Obstal (T.: Guillaume et Ghysbrecht v. Santen) fille d'Etienne v. Obstal et d'Anne van der Hulst (180); elle mourut à Hal le 28 novembre 1632; 2°) à Hal, le 16 janvier 1633, Catherine de Candelere (T.: Georges et Guillaume de Candelere); leurs fiançoilles avaient été célébrées le 30 décembre 1632 (T.: Georges Corduanier, Françoise Merchier).
Le 27 janvier 1625, son père lui céda, moyennant une rente de 47 florins l'an, l'hôtellerie de l'Ange, sur le Grand-Marché à Hal, qui précédemment déjà, lui avait été accordée par contrat de mariage pour un terme de 9 ans (181); il exploita lui-même cette hôtellerie comme telle, car il est régulièrement qualifié de «Hoste de l'Ange» (182).
Il eut, de son premier mariage:
  1) Jean, bapt. à Hal le 13 mars 1628 (P/: Guillaume van de Velde, M.: Ida Phlipon), seul enfant de ce mariage qui survécut à ses parents; en 1652, il était célibataire et avait pour plus proche héritière sa cousine germaine Anne van de Velde, fille d'Elisabeth van Obstal (183). On le trouve cité pour la dernière fois le 8 février 1655 (184). Est-il mort sans postérité? A-t-il quitté Hal sans y conserver de biens?
   De sa mère, il avait hérité (185):
   a) une rente de 8 florins 5 pattars sur une maison sur le Clinquart, appartenant à sa cousine germaine Anne van de Velde, fille d'Elisabeth van Obstal;
   b) une rente de 8 florins, … pattars sur l'«Ange»;
   c) un demi-bonnier de terre labourable sur le Biescoutere;
   d) un journal 25 verges de terre sur le chemin de Hal à Saintes et une rente de 8 à 10 pattars due par Gilles Platteau sur une maison fors la porte de Bruxelles.
  2) Guillaume, bapt. le 15 janvier 1625 (P.: Guillaume van Santen, M.: Elisabeth van Obstal);
  3) Gaspar, bapt. le 11 avril 1630 (P.: Gaspar van Dieghem, M.: Anna van Santen);
  4) Marie, bapt. le 14 avril 1632 (P.: Guillaume v. Santen, M.: Marie Meulepas);
Du second mariage, il eut:
  5) Catharine, qui paraît avoir seule survécu à ses parents; elle épousa à Hal, le 2 octobre 1653, Maximilien de Naeyer, (T.: Jean v. Santen et Charles Antoine) boulanget à Hal, reçu bourgeois de Hal, le 26 juin 1663; ils habitèrent d'abord à Hal, ensuite à Tubize où ils avaient acheté une ferme au hameau de Ripain, dite la «Cense du Val», avec une quarantaine de bonniers de terre.
   De sa mère, Catherine hérita la moitié de la maison «Le Soleil», dans la chaussée, qu'elle fit vendre le 13 octobre 1653 pour sortir d'indivision, et qui fut rachetée pour l'entièreté par son mari.
   Elle en hérita également l'Hôtellerie de l'Ange.
   La fille de Catherine van Santen et de Maximilien de Naeyer, Catherine de Naeyer, épousa Joachim van Santen, fils de Joachim et de Catherine de Pery (voir première branche) et lui apporta notamment les trois bien ci-dessus cités: la «Cense du Val», la «Maison du Soleil» et l'«Hôtellerie de l'Ange».
  6) André-Vrisius, bapt. le 25 septembre 1633 (P.: Vrisius Nys, M.: Catherine Pierloo);
  7) Guillaume, bapt. le 9 septembre 1636 (P.: Guillaume de Candelere, M.: Elisabeth van de Walle);
  8) Barbe, bapt. le 16 septembre 1638 (P.: Jean du Loir, M.: Barbe Neels);
  9) Marie, bapt. le 18 février 1640 (P.: Pierre Wauters, M.: Marie Michiels);
  10) Jeanne, bapt. le 22 janvier 1641 (P.: Gilles van den Daele, M.: Jeanne Aize (?);
  11) Gertrude, bapt. le 13 août 1643 (P.: Laurent Prieels, M.: Gertrude van Dieghem);
  12) Elisabeth, bapt. le 6 août 1645 (P.: Jean Pierloz, M.: Catherine Pierloz).
(No. 32 p220--223.)

NON RATTACHES.

Les noms et fragments qui suivent ont été relevés dans des documents d'archives se rapportant à Hal et Lembeek, principalement dans les registres de la Chambre des Comptes figurant dans l'énumération des sources ci-avant, sous les numéros 3 à 5.
Nous avons noté les Mestaden, mais pas les Deschamps et Descamps tout court.
Comme il s'agit de mentions éparses et sans suite, nous nous sommes abstenus de mentionner ici les références précises.
  1) Hanin de Sainctes, le coutelier, prend à rente une maison à Hal en 1381--1382.
  2) «Mess. Nicolle Mestaide» achète une maison à Hal en 1384--1385;
   «Sire Claus Met Staden le priest» donne une maison à rente en 1388;
   «Her Claese Met Staden» constitue en 1395--1396 à charge de la Ville de Hal une rente viagère au profit de sa fille Janne, qu'il eut de Catlinen Wittox.
  3) Janne van Zanten ou Jehanne de Saintes toucha régulièrement cette rente au moins jusqu'en 1412--1413.
  4) Lybetten van Zanten, fille de Gillis van Zanten «die men heet Met Staden» constitue en 1395--1396, à charge de la ville de Hal une rente viagère sur sa propre tête, qu'elle touchera jusqu'à sa mort en 1399-1400;
  5) Gillis de Saintes (1392--1393); Gillys van SAnten paie cens au couvent de Jericho pour un bien sous Hal, 1407.
  6) Andrie de Saintes «demorant à Lembecque», (1394--1395);
   Andrieze van Zanten effectue en 1406--1407 quelques journées de travail aux fortifications de Hal.
  7) Gherart de Saintes «couvreur d'estrain», (1429--1430).
  8) Adam de Saintes (1430--1431).
  9) Colart van Santen fournit des clous en 1435--1436.
  10) Arent van Santen, tenaule de l'hôpital de Lembeek, 4 août 1438;
   Aert van Zante, tenaule de la Cour censale de l'Abbaye de Saint-Denis en Brocqueroi, à Lembeek, 20 octobre 1457;
   Ernoul de Saintes, brasseur en 1465-1466;
   Arent Metstaden, brasseur en 1467;
   Ernoul de Saintes dit Metstade, mayeur de la Seigneurie foncière de l'Abbaye de Wauthier-Braine en la paroisse de Hal, (4 décembre 1469).
  11) Floris Metstade (1439--1440); Florent de Saintes (1441--1442); Florent de Saint (1441--1442); Floreys de Saintes (1444--1445); Florens de Saintes (1445--1446); Florencq de Saintes (1446--1447); maistre Floren de Saintes (1456--1457); maistre Floreys de Sainte dit Metstaden, ailleurs de Santen, prend en location de 1457 à 1463 les parts appartenant au duc de Bourgogne, dans les deux moulins de Hal; le même est encore cité, toujours qualifié «maistre» en 1465--66, 1470--71, 1473--74, 1474--75, 1481--82 et 1482--83.
  12) Sire Gille Mestaden, prêtre, 1452--53; maistre Gille Mestade (1479--1480).
  13) Jehan de Saintes, 1460--61, 1477--78; la veuve Jehan de Sainte, 1480--81.
  14) Les hoirs Claes de Saintes, dit des Chaînes (sans doute pour Deschamps) tiennent 5 journaux à cens de l'Abbaye de Wauthier-Braine, près du moulin de Rodenen, 1477.
  15) Florent de Saintes (1489--90), 1490--91; Floreys de Saintes et ses frères et sœurs, non dénommeés, vendent des biens en 1494--95; le même est encore cité en 1494--95 et 1496--97.
  16) Jacob de Saintes (1503--04); Jacquot de Saintes (1521--22).
  17) Janin de Saintes (1539--40); Jan van Zanthen paie cens à la seigneurie de Perregat sous Lembeek en 1545; Jan de Saintes, 1547--48.
  18) Maître Michel de Sainctes ou Dessainctz, procureur au Grand Conseil de Malines, mort avant 1583, épouse avant 1548 Demoiselle Anne Staes, fille de Maître Adam et d'Anne van Expoel. Ses biens, confisqués à l'époque des troubles, furent restitués à sa veuve en 1586.
   Ils eurent:
   a) Demoiselle Elisabeth, morte en 1608;
   b) Demoiselle Anne, célibataire, née vers 1548, résidant à Malines en 1615. Elle possède à ce moment des biens à Hal et Lembeek et est cousine de Joachim van den Berghe, époux d'Elisabeth van Santen, fille de Laureys et de Jenneken Souffye (186) (ce Michel de Sainctes pourrait donc être un fils de Jehan et de Marguerite du Corroy).
  19) Loys de Sainctes (1559--60).
  20) «De weduwe Nosyn van Santen»; «d'erve Nossyn van Santen»; «de weduwe Noschyn meyere van Santen» (chassereau de rentes et cens dûs aux Personnat de Saint-Martin de Hal (1564).
  21) Jan van Santen, paie cens à la seigneurie de Perregat sous Lembeek, en 1585.
  22) Les enfants de feu Guillaume Berckmans et de Catherine van Santen vendent un bien sous Lembeek et en engagent un autre sous Hal en 1596.
  23) Michiel de Sainctes apparaît dans les archives de Hal à partir de 1596; il est clerc du baillage ainsi que de l'échevinage de Hal; de 1600 à 1609, il apparaît à Hal avec les qualités suivantes: homme de fief de Hainaut, franc-alleutier de Hainaut, échevin «estably» (assumé), lieutenant-mayeur de Hal, mayeur de diverses petites seigneuries locales («Personnat de M. Saint-Martin», Vièses-Bruyères, Branteghem), «homme vivant et mourant» pour l'église de Hal, receveur de l'Eglise.
   Après 1609, il disparaît de Hal et nous le retrouvons (1610, 1612, 1613) greffier de Soignies et procureur.
   Il épousa à Hal, le 6 juin 1609, Françoise Durant, dont il eut, à Soignies:
   a) Jeanne, née le 26 septembre 1611, qui épousa à Soignies, le 26 novembre 1630, Jacques Jocquet;
   b) Jacqueline, née le 25 avril 1613, qui épousa à Soignies, le 12 juillet 1640, Jacques Carlier;
   c) Anne-Marie, née le 29 juin 1615, qui épousa à Soignies, le 20 novembre 1653, Vincent Wandertin;
   d) Marie, née le 4 août 1616 (187).
   Michiel de Sainctes scellait: écartelé, aux 1 et 4 de: … au lion de …; aux 2 et 3, de … à un membre d'aigle, la serre en bas de … (188).
  24) Jean de Saintes, tisserand de toile, résidant à Hal, épousa avant 1596 Françoise de ou du Spinnoit. Ils vivaient encore en 1627.
   Ils eurent un fils Jacques, baptisé à Hal le 10 avril 1596 (P.: Jacques Surendonck, M.: Paschasia van Laethem).
  25) Les hoirs Michel van Sante, à Lembeek, 1602.
  26) Jean de Sainctes et son épouse Marguerite van den Berghe eurent une fille Antoinette, baptisée à Hal le 7 avril 1603 (P.: André Cattie, M.: Antoinette van Hoeve).
  27) Jean van Santen, fils de Guillaume, couturier de son métier, résidant à Hal, est créé bourgeois de Hal, le 16 octobre 1623; le même jour, il est admis au métier des parmentiers.
  28) Michel de Sainctes et son épouse Françoise Evrart, eurent un fils Gilles, baptisé à Hal, le 21 mai 1616 (P.: Gilles Planchon, M.: Jeanne van Bonte).
  29) Pierre van Santen et son épouse Martina Holsemans, eurent un fils Pierre, baptisé à Hal le 6 janvier 1624 (P.: Englebert Crockaert, M.: Marie van Slabbeke).
  30) Marie de Sainctes, ou Dessaintes, épousa: 1°) Jean Hertochs, reçu bourgeois de Hal le 18 mars 1634, cuvelier, veuf de Jacqueline Tasselon; 2°) le 1er septembre 1657, à Hal, Nicolas van Holder (T.: Félix Walraevens et Josse Tusseleon), cuvelier, reçu bourgeois de Hal le 20 septembre 1657.

Henry-Charles van Parijs.

  1. Ch. des Cptes, 1119, f° 168.
  2. Ch. des Cptes, 15100: couverture du compte de 1511-1512; Arch. Eccl. 12730 doc. marqué au dos: «dit raeckt de Ghynsen van Halle, Lembecq, roonem, etc.»
  3. G. B. 9634, chirog. du 29-4-1500.
  4. Arch. Eccl. 12963.
  5. G. B. 9634, chirog. du 12-12-1508.
  6. Ch. des Cptes, 15100, même chirog. qu'à la note (2).
  7. Ch. des Cptes, 1119, f° 171.
  8. Fonds d'Aremberg, Cour féod. d'Enghien, Cartul. de reliefs, n° 1, f° 57 v°.
  9. G. B. 9163 Hal f° 21 et 42: 9164 f° 8 et 11.
  10. Arch. Eccl. 12730, même doc. qu'à la note (2).
  11. G. B. 3852, f° 53.
  12. G. B. 9177, f° 25.
  13. …188 (◊ niet overgenomen)

beINTned Vertaling van deel van [beINT] No. 27 1950 pp62-68,
door R. Veldhuyzen van Zanten (Duivendrecht) en J.H. von Santen (Zeist), 1990.

Genealogie van de familie Van Santen, of De Saintes, te Halle.

We hebben de verschillende families Van Santen en De Saintes die in België hebben bestaan genealogisch bestudeerd.
Behalve die, welke we hierna vermelden, hebben we de volgende onthekt en bestudeerd:
  1°) een familie Van Santen, van landelijke afkomst, die aan het einde van de 16e eeuw verscheen in de omgeving van Ninove vanwaar zij zich verspreidde;
  2°) een in de 17e eeuw uit Holland gekomen familie Van Santen te Leuven en Brussel. Familie van advocaten en hoge functionarissen; zij voerde als wapen: in rood drie klimmende bokken van zilver.
We hebben eveneens gevonden, zonder ze tot nu toe bestudeerd te hebben, De Saintes in Henegouwen, als ook in Waver en Bierges-lez-Wavre.
De lezer die ons mededelingen, hoe summier ook, toestuurt over één van deze families of over andere families Van Santen of De Saintes, in het vroegere of tegenwoordige België, betuigen wij bij voorbaat onze grote dank.

De naam.

Tot aan het begin van de 17e eeuw wordt de betreffende familie in de archieven van Halle zonder onderscheid Van Santen en De Sainctes genoemd, soms in dezelfde akte.
Men kan de gevolgtrekking trekken dat we ons niet ver van de oorsprong van de naam bevinden, omdat immers de vertaling ervan bekend is en het is niet te gewaagd om te concluderen dat deze het dorp Saintes (in oud Vlaams Santen, tegenwoordig Sinte-Renelde), het dorp dicht bij Halle, is.
Het voortbestaan tot een betrekkelijk laat tijdvak van deze vertaling van de familienaam blijkt wel te wijten aan de bijzondere situatie van Halle, dat toen weliswaar deel uitmaakte van het officieel franstalige Henegouwen maar in feite toch een vlaamstalige plaats was.
Vanaf het midden van de 17e eeuw verschijnt de naam in Halle niet meer in de vorm Van Santen.
Het schijnt dat men er oorspronkelijk twee te onderscheiden familie takken had: de `de Sainctes dits Deschamps', of te wel `van Santen geheeten van de Velde', en de De Sainctes of Van Santen, Met Staden of Mestaden geheten.
Voor de 14e, 15e, 16e en begin van de 17e eeuw vinden we de varianten: van Santen, van Zanten, de Santen, Met Staden, Mestaden, Mestade, de Saintes, de Sainctes, Dessainctz, enzovoort ... zoals men aan de voorbeelden hierna zal zien.

Plaats.

De oudste vertegenwoordigers van deze familie die we nauwkeurig kunnen lokaliseren, wonen in Lembeek; hoewel zich een tak te Mechelen bevindt, is de gevolgde stam gevestigd te Halle; de hele 17e eeuw blijft zij in deze stad gevestigd; we zien echter één van haar leden naar Atrecht verhuizen. Terwijl aan het begin van de 18e eeuw de in Halle gebleven takken (uit)sterven vestigen twee andere zich respectievelijk in Brussel en in Namen; de laatste vertegenwoordigers van deze verdwijnen aan het begin van de 19e eeuw. Later onderzoek zal het misschien mogelijk maken een verband te leggen met Michel de Sainctes, griffier van Zinnik sedert 1611, die overigens zijn professionele vorming in Halle onderging, en andere hier niet vermelde De Sainctes die we aantreffen in Zinnik, in Braine-le-Comte (postmeesters in de 16e eeuw) en elders in Henegouwen.

Sociale situatie en goederen.

We zien de verste zekere voortbrenger van dit geslacht als baljuw van Lembeek in 1508, en niet met deze verbonden leden in de 15e eeuw en in het begin van de 16e eeuw als respectievelijk procureur van de Grote Raad van Mechelen, griffier van Zinnik en Procureur.
Toch is de familie, waarvan we in deze bladzijden de ontwikkeling volgen, in wezen, tenminste gedurende de 17e en 18e eeuw, een familie van handelaren: herbergiers, brouwers, bakkers, schoenmakers, ververs en looiers, en de dochters trouwen in dezelfde sociale klasse. We zien slechts enkele uitzonderingen aan het uiteinde van de takken die in mannelijke lijn uitsterven: aan het einde van de 17e eeuw sluit Anne van Santen een adellijke huwelijksverbintenis en komt in de familie Van Male, terwijl haar zuster een bankier, Jean-Louis Salmons, huwt en haar kinderen in de adelstand verheven ziet; aan het einde van de volgende eeuw trouwen de laatste twee vertegenwoordigers van de Brusselse tak respectievelijk een advocaat en een notaris.
Bepaalde Van Santen's schijnen tamelijk belangrijke goederen te bezitten, zoals Joachim van Santen - de Naeyer, die vijf kinderen naliet, van wie één als zijn erfdeel een boerderij met 38 bunders land te Tubize ontving.
Deze familie bezat heel lange tijd te Halle verschillende onroerende goederen.
De herberg `Ange' aan de Grote Markt in Halle, tegen 1578--1579 in het bezit van deze familie gekomen, bleef tot de 18e eeuw in haar handen, waarbij zij van de ene tak naar een andere overging.
Een huis aan de Bosstraat, die al in 1581-1582 toebehoorde aan Laureys de Sainctes, bleef in handen van zijn nakomelingen tot in 1734.
Nog andere goederen gingen gedurende verscheidene generaties over van vader op zoon.

Bronnen.

De navolgende studie is geheel gebaseerd op archief documenten, met uitsluiting van de gehele bestaande genealogie. Al is zij niet geheel kompleet, tenminste voor de eerste generaties en de takken die daaruit kunnen zijn voortgekomen, wij denken dat ze geen fouten bevat.
De voornaamste bronnen die ons bij de vaststelling hebben gediend zijn de volgende:
  1) Schepenenregisters van Halle (Griffie van de schepenen van het aroondissement Brussel. - ARA, Brussel. - Afkorting: G.B.).
  2) Enkele zeldzame leen- en cijnsboeken van goederen onder Halle en Lembeek (zelfde fonds).
  3) Rekeningen van de Baljuw van Halle sedert 1358 (Archief Rekenkamer. - ARA, Brussel).
  4) Rekeningen van het Domein te Halle sedert 1375 (zelfde fonds).
  5) Stadsrekeningen van Halle 1386-1413 (zelfde fonds).
  6) Kerkelijke archieven van Halle en Lembeek (Kerkelijk Archief van Brabant - ARA).
  7) Parochieregisters van Halle (Stadhuis van Halle).
  8) Enkele notariële acten (Algemeen notariaat van Brabant. - ARA, Brussel).
  9) "Wijkboeken" van Brussel (ARA).
  10) Parochieregisters van Brussel (Stadsarchief Brussel). Aan het geduldige onderzoek van de heer Robert van Steenberghe dank ik alle gegevens uit deze registers.
  11) Parochieregisters van Namen (Rijksarchief te Namen.
  12) Burgerregisters van Namen (Rijksarchief te Namen).

Genealogie.

I. — Johan van Santen, `geheeten van de Velde, alias de Sainctes dit Deschamps', geboren omstreeks 1480, woonachtig te Lembeek (1), baljuw van de heer van Gaasbeek te Lembeek (2) (1508), schout [[rentmeester?]] van de heerlijkheid van het ziekenhuis van Lembeek (1500) (3), leenman van de landgoederen van Rognon (feodale hof van Trazegnies) (1524, 1529, 1533) (4), pachter van de heerlijkheden Perregaete (1508) (5), van Zelleke (1508) (6).
Hij leende in 1502 tien `journaux' [[landmaat, één journal omvat de uitgestrektheid, die men in één dag kan beploegen]] van het leen op het Hardevelt te Halle, die hij pachtte van het Hof van Ottignies en dat hem uit zijn ouderlijk erfdeel toekwam.
Hij was getrouwd met Marguerite du Coroit (du Coiroit, du Coroy, Couraets, du Colroit), die in 1542 zijn weduwe was.
Zij was dochter van Johan du Coroit, burger en inwoner (7) van Halle, die van hetzelfde feodale hof van Ottignies de heerlijkheid Nieucoult, tussen Halle en Lembeek, pachtte. Hij maakte daarvan in 1460 een inventaris; deze vermelde een stenen toren met een gracht er omheen, genaamd de toren van Niecoult, vier en een halve bunder weiden en tuinen, een bos ter grootte van drie `journaux', genaamd Het Konijnenbos, elf en een halve `journaux' bewerkbare grond, genaamd Het Erf, zes bunder en 80 roeden bouwland, genaamd De Heetberch.
Uit dit huwelijk:
  1) Gilles (8), volgt onder II.
  2) Guillaume, volgt onder II bis, na de beschrijving van zijn broer Gilles.
  3) Catherine, echtgenote van Jacques Tiefrise, die 18 september 1540 de heerlijkheid Niecoult verkregen door het overlijden van hun tante Catherine du Coroit, dochter van Jehan du Coroit (9).
  4) Anne, echtgenote van Robert de Corduanier (10).
  5) Waarschijnlijk Willemaine, trouwde 1e keer met Jehan Damme, en 2e keer met Vrouw [[Vroon, Vroen]] de Heuwe, wonende te Lembeek (11).

II. — Gilles van Santen of `de Sainctes', echtgenoot van Mayken N… (12) Hij kreeg 9 april 1554, door het overlijden van zijn moeder Marguerite du Coroit een leengoed te Lembeek, leenroerig van het feodale hof van Enghien (13); hij verpachtte (?) de heerlijkheden `Van der Noot' (1554) (14), die van Perregaet (1545, 1560, 1561) (15), de Abdij van Saint-Denis en Brocqueroi (1564) (16), `Van der Aa' (1564) (17), alle onder Lembeek. Hij was rentmeester van de heerlijkheid Perregaet (1559, 1564) (18) en van die te Saint-Denis-en-Brocqueroi (1559) (19).
Op 16 juni 1552 werd hij veroordeeld door de baljuw van Halle tot een geldboete van 20 stuivers voor het veroorzaakt hebben van een aanval op de arme Robert-van-de-oude-molen, zonder hem te hebben aangerand [[pour cause d'avoir ruet du pauvre `Robert du vieil moulin', sans l'attindre ?]] (20).
Hij had:

III. — Nicolas de Sainctes of van Santen (21), die trouwde met Anne de Ghorain, dochter van Arnoud de Ghorain en van Barbe Coels, kleindochter van Jehan de Ghorain en van Anne de Cauwenberghe (22), alsmede van Arnoud Coels, schoenmaker te Brussel (23).
Hij was schepen [[wethouder]] van de heerlijkheid van Perregaet (1545, 1560, 1561) (24), pachthouder [[? `tenaule']] van de heerlijkheid van het Personnat de Saint-Martin te Halle (1555, 1558, 1560, 1565, 1567) (25), `homme vivant et mourant' voor de kerk van Halle (aantekening 31 mei 1557) (26), schepen van Halle (1559) (27), `massart' [[beul?]] van deze stad (1566) (28) en haar griffier van 1558 tot 1569 (29). Hij stierf 16 maart 1569, zijn vrouw als overlevende achterlatend.
Uit dit huwelijk:
Marie, gestorven voor 13 maart 1586. De O.L.V. kerk van Halle liet 20 april 1586, op aanklacht van teruggave aan de nieuwe erfgenaam, het Hoge Huis aan de Beestenmarkt in het openbaar verkopen, cijns betalend aan de heerlijkheid van het Personnat de Saint-Martin, voor betaling van een rente/pacht die verschuldigd was door de erfgenamen van wijlen Marie de Sainctes, dochter van Nicolas.
In 1612 werd de resulterende cijns van deze verpachting als volgt verdeeld: de helft aan de niet genoemde erfgenamen van Gilles de Sainctes, de andere helft verdeeld tussen Guillaume de Sainctes, `corduanier' (is dus de zoon van de hierna genoemde Nicolas de Sainctes-Souffye), de medebelanghebbenden van Corduanier, Jean Meulepas, alsmede voor een klein deel Ghysbrecht de Sainctes (volgt) en een zekere Catharine Damans (31).

IIbis. — Guillaume de Sainctes, genoemd Deschamps, ofwel van Santen, geboren omstreeks 1510 (32), burger en inwoner van Halle (33).
23 januari 1543 pachtte hij het leengoed van 10 `journaux' grond op het Hardevelt te Halle, dat hem toekwam van zijn vader (34).
In de schepenregisters van Halle, die sinds het jaar 1570 voor ons bewaard zijn gebleven, vindt men enkele akten waarin hij aan het einde van zijn leven optreedt en die ons de namen van enige van zijn verwanten in de zijlijn geven:
6 augustus 1573 loste Francq Rolland de volgende leningen op zijn huis aan de Steenweg te Halle af: bij Guillaume de Sainctes, die vergezeld door zijn getrouwde zonen Laureys en Claes (Nicolas) verscheen, 64 stuivers en 6 wisselgeld penningen; bij Vroen de Heuwe, wonende te Lembeek, als rechthebbende van zijn vrouw Willemaine de Sainctes, weduwe van Jehan Damme (?), die verscheen vergezeld door Jehan Personne, wonend te Tubize, en Guillaume de Sainctes, oom van de laatste door diens vrouw, Adrienne van Laethem, 64 stuivers en 6 penningen; bij Guillaume van Elderinghe, echtgenoot van Catherine le Corduanier, dochter van Robert, als erfgenaam van deze, eveneens 64 stuivers en 6 penningen; tenslotte bij Jehan de Hainnes, 32 stuivers en 2 penningen (35). De betreffende hoogte van deze bedragen doet veronderstellen dat het om medeërfgenamen gaat.
4 september 1573, Guillaume de Sainctes, die eerder 8 bunder bouwland in 5 delen, op het Hallevelt en het Savelvelt, achterleen van het feodale hof van Hainaut, had verworven, dat, krachtens feodaal recht, bij zijn overlijden uitsluitend ten deel moest vallen aan zijn oudste zoon, `tot een gelijkwaardig deel opdeling en vergoeding voor zijn andere kinderen verlangend' volgens de huwelijksvoorwaarden van zijn derde zoon Nicolas, een jaarrente van 4 mud bruikbaar graan uit te keren door de oudste broer over het betreffende leengoed, vanaf het overlijden van de vader (36).
Tenslotte verlenen, op 1 augustus 1574, Willem van Sante — die naar alle waarschijnlijkheid niemand anders is dan onze Guillaume de Sainctes, omdat we hem terugvinden in gezelschap van bepaalde personen die we met hem in een eerdere akte hebben gezien, — Vroon de Heuwere, echtgenoot van Willemyne van Sante, Guillaume Corduanier en mejuffrouw Anne de Ghorain, weduwe van Nicolas de Sainctes (37), zowel voor zichzelf als voor Jacques Thieufries alsmede voor Anne Staesins en Marie (de naam ontbreekt) weduwe van Jan van Sante, een volmacht (38). Deze akte, evenals de eerst genoemde, brengt ons waarschijnlijk in aanwezigheid van medeërfgenamen, die hier terzake van onverdeelde goederen handelen. Daarom leek het me interessant om alle genoemde namen te vermelden, hoewel de elementen ontbreken om alle verwantschapslijnen vast te stellen.
Ik heb de naam van de vrouw van Guillaume de Sainctes, noch zijn sociale staat, kunnen onthekken. Hij stierf voor 13 januari 1577 (39).
Drie van zijn kinderen zijn mij bekend:
  1) Laureys, oudste zoon, volgt III;
  2) Pierre, die 13 januari 1577 de 10 journaux weiland, die zijn vader en zijn grootvader in leen hadden van de heerlijkheid Ottignies, verkreeg en die hij de 21ste van dezelfde maand aan zijn broer Nicolas verkocht;
  3) Nicolas, derde zoon, volgt IIIbis, na de afstamming van zijn broer Laureys.

Henry-Charles van Parijs.

beINTx {michel.dessaintes.free.fr} 2001.
1. Abbé Léon JOUS. (Famille VAN SANTEN, SANCTORUM, DE SAINTES, etc)
"Cette famille qui a essaimé un peu partout semble originaire de Leembeek prés de Hal. Pour ceux de la région de Hal, il faut voir les crayons généalogique publié dans l'Intermédiaire des Généalogistes no 27 à 29 et 31, 32, 36. On trouve déjà des porteurs du nom difficile à rattacher à ceux-ci et à ceux qui suivent; notamment: Laurent DESSAINTES tenant la poste du roi à Braine-le-Comte en 1557. Inhumé sous pierre tombale en l'église Saint Géry à Braine-le-Comte (chapelle Ste Anne). Probablement un parent proche de Maximilien DESSAINTES maître de poste à Braine-le-Comte, marié avec enfants qui pourrait y être ancêtre des DESSAINTES de Braine-le-Comte sous le nom de SANCTORUM. La famille DE SAINCTES a porté le blason "Ecartellé; aux 1er et 4e, d'or (jaune) au lion de sable (noir); aux 2e et 3e, d'or à la demi-aigle, mouvante du parti de sable (noir)." Michel DE SAINTES, greffier de Soignies en 1601-1620 utilisait ce seau."